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La Fédération Internationale des ligues des Droits de l'Homme a publié ce vendredi un rapport dans lequel elle accuse Israël d'avoir commis des crimes de guerre pendant l’offensive sur Gaza à l'été 2014, opération baptisée « Bordure protectrice ».
La guerre de Gaza de 2014 fut la conséquence de plusieurs faits qui se sont déroulés au mois de juin.
Trois adolescents israéliens avaient été assassinés, suivi de l'arrestation de 400 membres ou sympathisants du Hamas en Cisjordanie, puis le meurtre d'un jeune palestinien de 16 ans brûlé vif. Le conflit entre alors dans une autre dimension, différents groupes paramilitaires palestiniens tirant des roquettes sur plusieurs villes israéliennes.
Le 8 juillet 2014, Israël lançait l'opération « Bordure protectrice ». Cette riposte, de part son ampleur et son caractère disproportionné, avait suscité l'émoi parmi la communauté internationale, notamment au vu du nombre de civils palestiniens tués, dont beaucoup d'enfants.
Le bilan de cette opération, dont les chiffres diffèrent quelque peu selon les sources, est sans appel. Au 29 juillet 2014, l'ONU dénombrait 1113 morts palestiniens dont 795 civils et 230 enfants, Au final ce fût 530 enfants tués. Côté israélien, officiellement 53 soldats et 3 civils morts.
Une chanson évoquant cette guerre de Gaza a été censurée à la demande de l'état israélien.
Un groupe représentant la Hongrie à l'édition 2015 de l'Eurovision doit présenter une chanson intitulée « wars for nothing » qui, comme son titre l'indique, est un manifeste contre la guerre. Des sources d'information parlent d'un complet qui critique justement l'opération Bordure protectrice en évoquant le nombre de civils et d'enfants tués. D'autres sources affirment qu'il ne s'agit pas des paroles de la chanson mais du texte écrit projeté sur écran géant en arrière scène qui illustre la chanson. Quoi qu'il en soit, ce passage, bien entendu, a fortement déplu du côté de Jérusalem. L'ambassadeur d'Israël en Hongrie a demandé aux autorités hongroises le retrait de cette évocation et l'a obtenu.
Certes, le règlement du concours de l'Eurovision précise que « les paroles, discours, ou geste de nature politique » sont interdits. Mais dans ce cas, autant ne pas laisser un pays présenter une chanson contre la guerre, qui bien qu'étant pleine de bons sentiments, est par définition de nature politique. De plus, les autres textes projetés sur l'écran géant et rappelant d'autres événements de même nature, dont les attentats de Paris de janvier 2015, seront-ils également éffacés ? J'en doute fort.
Cet événement constitue une atteinte grave à la liberté d'expression et prouve, comme si besoin était, que nous ne sommes pas tous égaux face à elle. Il y a des sujets tabous. Du moins ce ne sont pas les sujets eux-même qui le sont, ils le deviennent en fonction des personnes impliqués et ce n'est pas acceptable.