Élections départementales : la tentation de pactes avec le diable FN sera forte

Aux élections départementales qui se dérouleront au mois de mars prochain, le Front National pourrait bien remporter quelques cantons, suffisamment pour jouer les empêcheurs de gouverner en rond.

En effet, dans les départements où ce cas de figure se présentera, le parti arrivé en tête n'obtiendra pas la majorité absolue nécessaire pour gouverner. Il devra alors passer des accords, des alliances avec (un de) ses adversaires pour présider et diriger. Il sera impossible pour lui de jouer au « ni-ni », il s'agira plutôt du « ou-ou ».

Selon les résultats, l'UMP et le PS n'auront pas d'autre choix que de s'entendre s'ils ne veulent pas être contraints au mariage « gai » avec le parti de Marine Le Pen qui en salive d'avance.

Florian Philippot, son vice-président, a d’ailleurs déjà déclaré que « (…) Dans les départements où le FN pourra faire la bascule, pour le troisième tour – l'élection du président des conseils départementaux – , nous aurons plusieurs exigences que nous proposerons à tout le monde ».

Ces exigences portent notamment sur des questions sociales, de lutte contre le communautarisme dans la petite enfance – késako ? – , la sécurité des collèges par la vidéo-surveillance et d'autres points qui devront être soutenus par les élus locaux PS ou UMP s'ils veulent le soutien des frontistes.

La tentation d'un pacte avec le diable sera sans doute plus forte pour les élus de droite s'ils souhaitent (re)conquérir des départements perdus par le passé. Car excepté depuis 2008, la majorité des départements a toujours été à droite. Sûr que certains succomberont aux chants des sirènes du pouvoir. Cela semble moins probable pour la gauche, essentiellement par idéologie. Mais sait-on jamais...

… Rendez-vous au printemps.